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Eskapad' en Irlande

8 décembre 2010

Simply having a wonderful Christmas time

Si j’ai donné peu de nouvelles ces derniers temps, c’est parce que j’hiberne, en fait.

Mon andouille de chauffage étant légèrement farceur en ce moment, et étant engloutie sous une avalanche de boulot, je passe ma vie au fond de mon lit sous une pile de couvertures.

La dernière blague en date de mon chauffage, c’est d’arrêter de fonctionner dès que je veux prendre une douche. Hier soir, il a même redoublé de roublardise, puisqu’il a attendu que mes cheveux soient bien imprégnés de shampooing avant de se mettre en grève.

On n’a surement pas le même humour, lui et moi.

 

Du coup, l’engelure que je m’étais faite dans ma chambre mal isolée à Paris, et qui n’était pas encore complètement guérie, a réapparu.

O joie, ô bonheur, j’arbore donc à présent un magnifique gros doigt de pied à la teinte d’un délicat violet.

Enfin bon, je ne l’arbore pas trop non plus, parce que c’est plus ou moins la saison des chaussures fermées, en fait.

 

Tiens, en parlant de chaussures, j’ai découvert que celles de chez Penneys, c’est de la daube.

Bon, en même temps, du plastique imitation cuir à 9 euros, ça pouvait pas non plus être top qualité.

Mais la semelle en 100% plastique, c’était pas l’idée du siècle. Après m’être cassée la figure 3 ou 4 fois dans la rue, et avoir démoli les chaussures en question, je me suis dit que finalement, Penneys, on allait éviter à l’avenir.

 

Surtout que Cork s’est transformée en patinoire : y’a un demi centimètre de gel/givre partout.

C’est joli, on dirait qu’un petit leprechaun de nowel est venu semer des paillettes un peu partout.

Bon, par contre il fait fucking freezing, m’enfin on peut pas tout avoir non plus.

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De manière générale, l’esprit de noël s’est abattu sur Cork : décorations depuis le 1er novembre, marché de noël (où l’on peut acheter exclusivement des kebabs, des crêpes, et des jouets made in china. Paye tes traditions irlandaises), crackers dans tous les magasins…

on a déjà eu notre repas de noël entre colocs, notre sapin en plastique apporte une touche de féérie dans notre salon, et mes colocs chantent et écoutent des chants de noël all day long.

C’est sympa deux minutes, après c’est lourd.

D’ailleurs si j’entends celui une fois de plus, je leur fait bouffer le sapin.

 

Mais c’est bizarre de se dire que dans deux semaines je rentre à la maison. Déjà parce que depuis 3 mois, « maison » = 15 MacCurtains Villas, mais surtout parce que je sais qu’à mon retour, il y a des gens qui ne reviendront pas.

Pour moi ce sont des vacances en France, pour eux c’est un retour définitif en Allemagne, Espagne, Italie, Hongrie,… et je-ne-sais-où-encore.

J’ai hâte de rentrer, de revoir tout le monde, de boire des chocolats chauds devant la cheminée en écoutant Petit Papa Noël par Tino Rossi, et tout et tout.

 J’ai hâte au repas du 24 au soir, tous les 5.

J’ai hâte aux repas chez les grands parents pour voir toute la famille.

J’ai hâte de voir mes coupines Rennaises

 Par contre, je redoute les adieux précédant tout ça.

 

Mais avant tout, au lieu de s’apitoyer sur le tout tout petit nombre de jours avant le tragique départ, nous partons en RoAD TRiP !

8 erasmus, 3 villes, 2 voitures de location, et VAMoS !

Au programme : Belfast – Derry – Dublin

 

Can’t wait…

 

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12 novembre 2010

home and away

Y’a des jours [ceux où il fait beau ne pleut pas] où, en marchant dans la rue, le soleil illuminant les rues colorées de Cork, j’ai une bouffée de « sacrebleu, je suis en Irlande ! » Tu sais, c’est le genre de moment où tu te sens aussi légère qu’un ballon gonflé à l’hélium et où tu te mets à sourire sans raison, ce qui creuse tes cernes d’étudiant qui dort 3 heures par nuit fait ressortir tes fossettes.

Ce qui te donne aussi un peu l’air d’être folle à lier, m’enfin bon.

C’est vrai qu’il est facile de tomber dans le quotidien. Fac, amis, courses, pub, dodo.

De ce dire « à quoi bon écrire un article, j’ai rien à raconter »

D’oublier à quel point c’est énorme d’être ici.

 

Alors oui,

même s’il m’arrive de m’exclamer tout fort dans les rayons du Aldi : « quoi ? ici non plus ils n’ont pas de speculoos ? pourquoi leur laisse t’on le droit d’être un pays ? »,

même si on se moque de manière récurrente un tout petit peu des tenues de soirées des irlandaises et leur façon de ponctuer leurs paroles de cris suraigües « hiiIIIIII ! how are yoUUUUU…oh that’s so cUUUUUUte »   [attention : une exposition prolongée peut entrainer une surdité irréversible]

même si enfermée avec un bouquin à ficher je pourrais aussi bien être à Tombouctou, ca serait toujours aussi rébarbatif,

je profite de chaque seconde ici.

 

 

Le temps passe si vite…dans un gros mois, je rentre pour noël.

A mon retour, la moitié de mes amis sera partie.

 

C’est pourquoi nous profitons gaiement de nos week-end de 4 jours pour étudier studieusement partir en road trip aux quatre coins du pays : last destination : West Cork.

Dans le petit matin à peine levé, nous nous répartîmes dans deux voitures et armés de nos Lovely Planet, Guide du Routard et autres guides, nous nous lançâmes à l’aventure sur les routes irlandaises.

Et de l’aventure, y’en a eu.

après avoir suivit le GPS le long de sentiers presque plus étroits que la voiture, nous sommes allés à Timoleague et son abbaye du 15eme siècle, à Clonarkilty où c'est qu'y’avait rien à voir, et à Glandore et son cercle de pierre de 1000 av. JC, avant de filer tout droit sur Mizen Head. Nous avons pique-niqué sur la plage, avons fait trempouille dans la mer [en novembre en Irlande la mer est fucking cold légèrement moins chaude qu’en méditerranée], ce qui nous a permis de célébrer le premier bain de mer de notre hongrois préféré. La météo capricieuse est venue s’en mêler et c’est en courant sous des trombes d’eau tombées de nulle part que nous sortîmes de l’eau. (C’est dans ces moments là que la fonction « chauffage à fond » dans les voitures se montre utile.) Pour nous remettre de nos émotions et sécher un peu, nous nous sommes installés dans un pub avec des irish coffees et des chocolats chauds, avant de nous rendre à Three Castle Head.

Comme on est un peu des boloss, on a escaladé le portail d’entrée du sentier avant de voir qu’on pouvait l’ouvrir, avant de prendre le mauvais chemin et de se faire une sacrée marche ponctuée de barbelés à escalader.

Une fois en haut de la falaise/montagne :  la mer qui se scratche sur les rochers, les moutons, le château en contre-bas…et le vent. Un vent à prendre des photos avec les manteaux qui flottent au vent et à trouver la posture debout instable.

Nous avons fini la journée « Under a blood red sky » : un ciel nuageux marbré de noir et de rouge, on aurait dit que le Mordor allait nous attaquer. Devant une telle menace, nous avons préféré nous replier et rentrer à la maison…

 

 

9 octobre 2010

à la recherche du temps perdu...

Les irlandais n’ont peut-être aucun bon fromage, mais ils maitrisent à la perfection le concept de gruyère.

ouais

Nos emplois du temps se la jouent tranche d’emmental : un cours, un trou, un cours, un trou, un cours…

ouais

Parsemez le tout de visites à l’international office pour tel ou tel papier, de clubs, d’auditions, de sorties, de sociétés diverses et variées, de réunions d’introduction, de meeting points, de virée courses discount au lidl, de tentative de domination d’une machine à laver irlandaise…

Mettez le tout dans un moule de 24h par jour, pas une de plus.

Laissez reposer…

 

La notion de temps en Irlande parait déformée…on dirait que les aiguilles des horloges font la course et essayent de rattraper l’heure de retard qu’elles ont avec le continent…

Le temps passe à une vitesse hallucinant…ma « to do list » pourrait aussi bien s’intituler « l’histoire sans fin ».

 

Entre autres choses à faire,

ouais

-ficher et critiquer en 1500 mots un bouquin de 450 pages sur la politique en Irlande du nord, sujet ô combien épineux.

ouais

-ouvrir un compte en banque et demander un « PPS number », le sésame incontournable pour trouver un job en Irlande

ouais

-m’acheter un nouvel adaptateur, vu que le mien tient à la patafix. [ben, quoi ? c'est isolant.]

ouais

-tenter de maitriser la prononciation des quelques mots de gaélique déjà étudiés…  vas y, essaye de dire « go raibh maith agat », jte regarde.

[La logique irlandaise veut qu’après un couple d’heures de cours, je ne sais pas dire mon âge, ni que je suis française, encore moins étudiante,  MAIS je sais dire « il pleut ». normal.]

ouais

-Allez supplier le département de français de me trouver un cours de trad’. siouplait siouplait siouplaiiiiiit. [En anglais dans le texte : "pleaaaaaaase"] puis aller faire les z’yeux doux à l’ « international office » pour avoir le droit de modifier mes cours alors que les inscriptions sont terminées depuis belle lurette. [belle lurette : locution créée par métanalyse de la locution « il y a belle heurette » (« heurette » étant un diminutif de «heure »). Merci wikipédia.]

ouais

-lire des trucs concernant mon mémoire…vu qu’a un moment ou un autre j’aurais quand même 40 pages de mémoire à rédiger, qu’aucun de mes cours n’est en lien avec le journalisme, et que malheureusement, il a été prouvé que les mémoires s’écrivent rarement tous seuls…

 

 

Heureusement je suis en Irlande.

ouais

Le pays où les gens sont les plus conciliants au monde.

Rien à voir avec la France où les madames de l’administration sont recrutées parmi les plus aigries et incompétentes possibles...

Parce que à rennes 2, tu restes un mois sans carte étudiant.

Parce que à rennes 2, tu dois attendre 2 mois pour savoir si t’as le droit de faire un double-cursus

Parce que à rennes 2, quand tu dis que tu viens de prépa, la secrétaire lamba te demande ce que c’est, une prépa.

Parce que à rennes 2, la philosophie ambiante, c’est « démerde toi tout seul »

Ici, les secrétaires te sont UTILES. Sans blague.

Elles remplissent ce que tu ne sais pas remplir, te proposent d’elles même de faxer tes docs directement à ta fac, et ont même l’air HEUREUSES de t’aider. Ca en est presque louche.

 

Et ca s’étend à de nombreuses autres professions…

les serveurs sont tellement étonnés que tu veuilles ton café « black » plutôt que « irish », qu’ils te l’offrent.

Les caissières qui t’entendent dire à tes potes que tu t’es trompé de produit, APRES avoir encaissé, imprimé le ticket et tutti quanti, te proposent d’elles même de te redonner l’argent en liquide pour que tu ailles échanger [honnêtement, qui a besoin de payer le double pour que ses oeufs soient bio ?] Et lorsque ton pot de nutella se tape un trip genre "saut périlleux option scratchage sur le sol", juste devant la caisse, elles refusent que tu achètes le pot cassé et t’en mettent un tout neuf.

 

Ici, les gens sont gentils. Alors forcément quand t’es français, ca fait bizarre au début…

 

4 octobre 2010

irish style

On connait tous le principe du tourisme « à la chinoise » : un bus pour voir le plus de choses possibles, un plan de route précis, un arrêt : une photo, les doigts en V, un sourire, et il faut repartir, vite, vite, pour tenir l’emploi du temps.

ouais

Alors que certains choisirent cette alternative pour découvrir l’île d’Inis Mór, la principale île de l'archipel des Aran Islands, d’autres optèrent pour une solution que je baptiserais « à l’irlandaise »

ouais

Fi de la quantité, l’accent est mis sur la qualité

ouais

Afin d’épargner quelques écus, d’apprécier l’air du large, et d’éviter le consumérisme du tourisme à la chaine, deux de mes compères et moi-même nous retrouvâmes donc à arpenter les landes de pierres en compagnie d’une chèvre et d’un chien de berger.

ouais

ouais

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ouais

ouais

ce guide parfait ne te martèle pas de son ton pédant des détails historique oubliés au bout de 5 minutes…

mais  t’attend assis sagement au bout de la route lorsque tu prends le mauvais chemin et te fait la fête lorsque tu reviens vers lui pour t’engager dans le bon.

 te montre un raccourci à flan de colline plutôt que de prendre par la route.

 vient te balancer son bâton plein de bave sur tes converses déjà a-demi agonisantes pour que tu joues avec lui.

ouais

Certes, nous ne vîmes qu’un site sur les onze proposés sur l’ile… mais quel site !

en haut d’une colline, surplombant la lande parsemée d’enclos à chèvres, avec une vue plongeant sur le village coloré et la mer d’un bleu sombre, la plus petite chapelle du monde, datant du 5eme siècle.

ouais

ouais

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ouais

ouais

Et nous, seuls au monde, au milieu des ruines, battus par les vents, bercés par la mer, les yeux remplis de ce vert irlandais ponctué du gris des rocks, le cœur gonflé d’un sentiment de plénitude…

un moment hors du temps.

ouais

ouais

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20 septembre 2010

jameson adventure

Mardi 14 septembre

Notre petit groupe a embarqué à bord du bolide de Thomas pour partir à l’aventure, conduite à gauche incluse. Notre bande franco-autrichienne s’est rendue à Midleton visiter la distillerie « J.Jameson and Son ». Après la visite guidée, nous avons eu droit à une dégustation de whiskey assaisonné de jus de cramberry,  de ginger ale, de coca, ou « on the rocks » pour les puristes.

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Le retour fut plutôt épique…imaginez 5 jeunes entassés dans une petite voiture avec un gps qui s’éteint toutes les 30 secondes… ajoutez la conduite de malade des irlandais et des routes très très très étroites, disséminez deux ou trois ronds-points… couronnez le tout par un taxi arrivant en face, dans la voie de droite…

« THoMAS, WHAT ARE YoU DoING oN THE RIGHT SIDE !? »

Rassurez-vous, nous rentrâmes tous sain et saufs [et avides de nouvelles aventures] pour la soirée cinéma organisée par l’UCC, suivie de l’incontournable sortie au pub…

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20 septembre 2010

welcome home...

Dimanche 12 septembre…

Bon sang que je me sens à l’aise dans cette ville…avec son bordel, son bric-à-brac, son coté vieillot, ses trottoirs défoncés, son accent barbare, ses musiciens à chaque coin de rue, ses pubs à l’ambiance si particulière…

An an après… tout est pareil, tout à changé

Je retrouve oliver plunkett street, the crane lane theatre, st patrick street, le old oak, le tesco, the boole library

Mais la fabrique beamish est en partie démontée, le “pole dancing” est devenu un café, la boutique miteuse du vendeur de patisseries soit-disant “French” est à vendre.

J’emprunte de nouvelles rues,  Je découvre cork sous un nouveau visage…

Tout est calme au 15MacCurtains Villas… 4 irlandaises et 1 irlandais devraient  bientôt apporter un peu d’animation. En attendant, je passe mes journées et mes soirées avec d’autres étudiants erasmus, en particulier Anna et Damian, un couple d’autrichiens, coloc’s de Thomas.

Français et allemands constituent la majorité des étudiants étrangers à cork (bcp trop de français à mon gout, que j’évite le plus possible)… on trouve aussi des italiens, quelques espagnols, des autrichiens, des américains, un hongrois… tout ce melting pot avec ses accents si variés se donne rendez-vous tous les soirs pour écumer les pubs… « meeting point » : the court house

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Aujourd’hui, notre petit groupe d’une vingtaine d’erasmus s’est rendu à Cobh (prononcer « Cove »). Nous avons visité le « heritage center » [musée de l’immigration irlandaise] et nous sommes baladés dans les rues colorées…

[la minute culturelle : le savais-tu ? cobh est le dernier port de départ du titanic avant son naufrage]

See you soon !

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